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EN 5 LIGNES : lettre d'information sur le management par processus

Extrait de l'épisode 48 (Octobre 2016)

En attendant l'économie de l'inhumain ...

Source : « Êtes-vous prêt à entrer dans l’économie de l’humain? », par Dov Seidman, Harvard Business Review France, le 3 août 2016.

Au cours du 20e siècle, les économies des pays développés sont passées d’économies industrielles à des économies du savoir. Nous sommes à présent à un autre moment charnière, avec la transition vers des économies de l’humain. (…)L’économie industrielle a remplacé l’économie agricole lorsque les individus ont quitté les fermes pour les usines, puis l’économie du savoir les a extraits des usines vers des immeubles de bureaux. Lorsque ça s’est produit, la valeur ajoutée des travailleurs a également changé. Au lieu d’exploiter leurs muscles, les entreprises ont tiré profit de leur cerveau. Ce n’étaient plus les mains des travailleurs qui étaient engagées, mais leur tête.

Dans l’économie de l’humain, ce seront les cœurs qui seront embauchés. Le savoir-faire et les compétences analytiques qui rendaient les employés indispensables dans l’économie du savoir ne leur donnent désormais plus l’avantage sur les machines, de plus en plus intelligentes. Mais ils continueront d’apporter à leur travail certains traits de caractère qui ne pourront pas et ne seront pas programmées dans des logiciels, comme la créativité, la passion, le tempérament, et l’esprit de collaboration. En d’autres termes, leur humanité. La capacité à tirer profit de ces atouts déterminera alors la supériorité d’une entreprise sur une autre. (…)

Une étude récente réalisée auprès de plus de 1000 P-DG indique que dans le processus de recrutement, ceux-ci recherchent en priorité des candidats ayant des qualités de « collaboration, de communication, de créativité et de flexibilité » (ce qui tranche avec la prime accordée aux qualités purement intellectuelles dans l’économie de la connaissance). Selon une autre étude récente intitulée « Only human : The Emotional Logic of Business Decisions« , une majorité de cadres dirigeants insiste sur le fait que « la perception humaine doit précéder les qualités analytiques pointues ». (…)

Il devient aussi probablement évident que l’évolution vers une économie de l’humain a des conséquences importantes sur la manière dont les managers envisagent leur travail. (…) Selon Gallup, 13% seulement des employés dans le monde sont impliqués dans leur travail. Les managers peuvent en être tenus responsables, eux qui continuent d’avoir recours à des modèles de leadership et d’organisation obsolètes – élaborés pour fonctionner au sein des économies du passé. (…)

Comme [Peter Druker] l’a écrit dans une formule restée célèbre : « Le management consiste à bien faire les choses, le leadership consiste à faire les bonnes choses. » Les entreprises qui réussiront le mieux seront celles qui se concentreront sur l’humanité au travail et qui tireront profit de ce que seuls les êtres humains peuvent faire.

Balivernes selon vous ? Préférez alors Mr. Robot et tous ces discours futuristes qui nous promettent que le XXIe siècle sera algorithmique ou ne sera pas.


L'épisode 48 dans son intégralité :
Carabistouille !

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Photos: Thierry Martinot, Portraits: Studio Cabrelli

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