Avoir du flair, c’est important ! Le slogan d’un
célèbre éditeur décisionnel vient de se retourner contre lui : il vient de
perdre un quart de sa capitalisation boursière en une seule séance. Les raisons
évoquées sont classiques : maturité du marché, allongement des cycles de
décision, nouveaux entrants dont des solutions open source. Maintenant que les
outils sont disponibles, ergonomiques et abordables … Michael ALBO s’interroge
: Mais pourquoi le marché de la BI n'explose-t-il pas ?
Selon le sondage en ligne réalisé fin Janvier 2006 dans Decideo, le tableur
reste l'outil décisionnel idéal pour un utilisateur sur deux. Il n'est pas
nécessaire d'aller jusqu'au bout d'une analyse pour appréhender les premiers
résultats ou confirmer une intuition. L'avantage du tableur réside dans sa
grande flexibilité et le peu d'effort nécessaire pour produire rapidement des
résultats significatifs.
Par paresse intellectuelle ou par manque de temps, l' « homo œconomicus » ne
cherche pas à atteindre une solution optimale. La rationalité très limitée des
managers, dont l'objectif opérationnel est de prendre des décisions aussi
rapides qu'efficaces, serait mise en cause.
Le coupable est aussi à chercher du côté de la culture de l'entreprise, incite
à penser l'étude ALG/Capgemini/IDC de mai 2006. Le modèle de partage de
l'information, cher aux éditeurs, se heurte à l'organisation toujours
hiérarchique. Il n'est pas étonnant que les projets décisionnels soient si
difficiles à justifier économiquement. Loin des problèmes de qualité de données
ou d'un manque de ressources, la valeur retirée d'une solution décisionnelle
reste avant tout une valeur d'usage.
Les éditeurs ont largement surestimé la rationalité des décideurs et leur
capacité à changer de modèle organisationnel.