Une nouvelle vague de la
révolution numérique s’apprête à déferler dans nos vies : les
« technologies du bonheur » vont nous aider à prendre soin de
nous-mêmes et des autres. Si l’on prend l’exemple de l’amour, ingrédient peu
contestable du bonheur, cela fait des décennies que les rencontres en ligne,
après des débuts sulfureux, ont acquis leurs lettres de noblesse : dans
l’Union européenne, plus de 30% des couples formés en 2011 se sont rencontrés
en ligne.
Plus étonnant, de véritables
outils de gestion de la vie de couple et de la vie de famille sont aujourd’hui
proposés. Des applications mobiles (apps) proposent par exemple d’aider à
développer l’ « intelligence émotionnelle » au sein d’un couple. Grâce à
l’e-parenting, être parent s’apprend via les nouvelles technologies. Le
numérique permet aussi de nouvelles expériences de partage : agendas
partagés de la famille, vidéoconférences, blogs familiaux …
L’usage du smartphone est une émanation d’une nouvelle discipline que
l’on appelle l’informatique d’influence ou la captology (computer as persuasive
technology). Elle met en évidence les leviers cognitivo-comportementaux qui
donnent les moyens de changer : manger mieux, bouger plus, positiver… Les
technologies du bonheur visent-elles à nous permettre de reprendre la main sur
nos comportements ou à nous rendre dépendant des machines ?
Depuis quelques années, on constate que les usages
innovants des technologies se développent d'abord dans la vie personnelle avant d'émerger dans le cadre professionnel. Gageons que la captology va conquérir rapidement l'univers du management. On parlera alors vraiment d'e-management … Et encore merci à Christophe Deshayes de nous tenir au courant !