Qui peut être opposé au fait
que l’entreprise soit éthique ? Voilà plusieurs mois que “les violoncelles de
la pensée correcte” - comme les appelle Fabrice Lucchini - raisonnent dans les
états majors : chartes et comités d’éthique, engagements sur les valeurs, la
responsabilité sociale, la transparence, la morale ... Dommage que des chiffres
récents révèlent un net décalage entre le discours et les pratiques. Chut, il y
a le risque d’image …
Lorsque l’on voit le peu
d’engagements pris par les Etats à Copenhague, comment imaginer que les
entreprises puissent faire mieux ? Par nature, un dirigeant se trouve au
carrefour d’intérêts divergents, et le langage « win-win » limite la
dimension managériale à la seule faculté d’entraîner, et non plus d’arbitrer.
Et si les concepts de diversité, parité, etc., étaient présentés comme des
leviers de compétitivité ?
Arrêtons de faire la morale aux entreprises et parlons leur langue
d’origine : celle de la
performance. Par exemple, s’il est prouvé que l’homogénéité
favorise les stéréotypes et que la multiplicité des points de vue réduit les
risques, alors la diversité est la plus efficace des politiques de
risk-management.