La dématérialisation et les
fonctions collaboratives provoquent des ruptures qui peuvent être intuitives à
certains et très étrangères à d’autres. L’entreprise se fragmente :
déterritorialisation, extra-temporalité, flux et réseaux de personnes très hétérogènes.
Le salarié est confronté à une responsabilité et une autonomie nouvelles qui
étaient celles des métiers indépendants.
Il convient d’orienter les
pratiques vers une prise en compte de la responsabilité sociale de
l’entreprise. L’implémentation des technologies accentue des différences
marquées entre générations, niveaux de formation, expériences personnelles des
outils. On peut avoir des situations de « placard numérique », où les
communications peuvent produire l’isolement à côté de ceux qui réclament le
« droit à la déconnection ».
Un défi majeur s’impose aux
entreprises : celui de la capacité des managers à s’approprier les outils
et à accompagner leurs équipes dans la transformation de l’organisation du
travail, au travers de logiques collaboratives dont les TIC sont les supports.
Un bilan annuel sur les usages des TIC – équivalent au bilan social sur les RH
- apparait comme un moyen efficace pour suivre ces évolutions.
Une relation forte et transversale s’établit entre l’organisation du
travail, la circulation des informations et les structures relationnelles et
fonctionnelles entre les personnes. Les synergies entre les fonctions RH et SI
pourrait favoriser le développement responsable de l’usage des TIC. Cette
démarche pourrait même justifier de réhabiliter la fonction
« Organisation ».
Mais quelles logiques ont poussées les entreprises à
mettre leur fonction "organisation" en retrait ?