Les meilleurs outils de
bureau sont des affordances, c’est-à-dire des objets qui suggèrent leur propre
utilisation. Accessibles, faciles à utiliser, les Post-it profitent beaucoup de
la capacité du cerveau à se rappeler l’emplacement d’un objet dans un monde en
trois dimensions. Autant de choses que les ordinateurs ont encore du mal à
réaliser avec autant de simplicité.
David Karger et ses collègues ont étudié la façon dont on utilisait les Post-It
pour modéliser le “cycle de vie de nos débris d’information”. Collés sur nos
écrans, on trouve d’abord des listes de tâches à accomplir. Les sites, les
contacts et les notes de réunion sont également très populaires. Quelques
Post-it enfin contiennent des mots de passe. Une petite part n’a pas de
catégorie : calculs de salaire, schémas, orthographe à vérifier, …
La rapidité à prendre note est la première raison pour laquelle on opte
pour le Post-it plutôt que pour un programme informatique. Et puis, un
blocs-papier ne perd pas de temps à démarrer. Un bon programme est donc un
programme qui n’a ni champs ni formulaires, bref qui n’a aucune
interface !
Désolé, mais la chaleur de l’écran nous a fait prendre
le Post-it du commentaire. C’est encore la faute à l’informatique. Vivement le
« green IT » et ses économies d’énergie !