Les conclusions du Groupe 6 du Grenelle de l’Environnement sont claires : il est fondamental pour la France
de mettre en œuvre des indicateurs nationaux de développement durable. Le choix de ces indicateurs n’est pas neutre. L’Institut International du Développement Durable recensait ainsi 300 indicateurs en 2003 ! Ce dossier spécial fait le
point : chaque outil, empreinte écologique comprise, a ses atouts et ses faiblesses (mais le PIB aussi, et non des moindres !) et se prête ou non à certains usages.
Particulièrement en matière d’aide aux décisions managériales liées à l'environnement, quatre indicateurs
sont bien adaptés à l’usage : l’empreinte écologique, l’énergie/bilan carbone, l’analyse du cycle de vie, l’éco-indicateur 99.
L’empreinte écologique mesure la surface biologiquement productive nécessaire pour produire les ressources consommées et absorber les déchets produits. Cette surface est comparée à la surface productive effectivement disponible (biocapacité), ce qui permet d’estimer si les limites naturelles sont dépassées ou non. En France, le Bilan Carbone® permet à une entreprise ou un organisme public de comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par leurs activités.
L’ACV permet de quantifier les impacts d’un « produit » (bien, service ou procédé), depuis l’extraction des matières premières qui le composent jusqu’à son élimination en passant par sa distribution et son usage (analyse « du berceau à la tombe »). Les flux de matières et d’énergies entrants et sortants sont inventoriés et on évalue leur contribution aux divers impacts environnementaux étudiés. Dérivé de l’ACV, l’éco-indicateur 99 se focalise sur les dommages, en les groupant en trois catégories : dommages sur la santé humaine / la qualité des écosystèmes / les ressources. La lecture des résultats est aussi plus accessible.