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EN 5 LIGNES : lettre d'information sur le management par processus

Episode 40
Les effets du numérique. Aïe !

Avril 2014

Edito

Les effets du numérique sont réels et peuvent même être très concrets. Bill Gates en est un exemple enrichissant. Le 1er avril à Paris, il était l’invité d’honneur d’une soirée de gala au bénéfice d’UNITAID et du financement de la santé dans le monde. On retiendra ses deux maximes : "agir n'est pas inutile" et "l'argent résout bien les problèmes". Mais à qui pouvait-il donc bien s’adresser ?!

Pendant que le nouveau premier ministre formait son gouvernement, François Hollande y a fait un saut. Il y a notamment validé l’idée selon laquelle « il faut un vrai ministère du numérique ». On en a déduit un peu vite que Fleur Pellerin, l’égérie des start-up françaises, serait ministre de plein exercice. C’est le printemps, mais la fleur n’a pas éclose et les Pigeons se sont fait pigeonner : ce sera Montebourg ! Certains déclament leur anaphore « Moi ministre du Numérique » tant il est vrai que le Numérique n’a pas l’économie pour seule limite et qu’il peut au contraire en faire faire partout … et notamment grâce à la police.

Ce rebondissement était-il prévisible grâce aux Big Data et à l’analyse prédictive ? En tout cas, le service informatique de Bercy avait envoyé aux chefs de service quelques jours avant un mel dont l’objet était :  « votre départ » … Symétriquement, Ségolène Royal fait son retour ... de Melle ;-)

Toutes ces histoires sont bien plus drôles que de compter les chars russes en Ukraine ou de chercher les débris d’un Boeing 777 dans l’océan ? Mais savez-vous que le web vous permet d’y participer aussi !

A propos de votre participation, les auteurs de l’ouvrage « Valeur(s) et Management » vous proposent de signer le « Manifeste pour plus de Valeur(s) dans la décision publique et l’entreprise » sur Change.org. Participer, c’est bien mais « agir n’est pas inutile » : qu’avez-vous fait récemment pour mettre plus de valeur(s) dans votre management ? Le 14 avril dans les locaux parisiens de Grenoble École de Management (rue du Ranelagh), ils présenteront leur projet « W.A.V.E.S. » et des démarches valeur(s) associées. Prévenez-nous et soyez avec nous … IRL (In Real Life) !

Edito

Les effets du numérique sont réels et peuvent même être très concrets. Bill Gates en est un exemple enrichissant. Le 1er avril à Paris, il était l’invité d’honneur d’une soirée de gala au bénéfice d’UNITAID et du financement de la santé dans le monde. On retiendra ses deux maximes : "agir n'est pas inutile" et "l'argent résout bien les problèmes". Mais à qui pouvait-il donc bien s’adresser ?!

Pendant que le nouveau premier ministre formait son gouvernement, François Hollande y a fait un saut. Il y a notamment validé l’idée selon laquelle « il faut un vrai ministère du numérique ». On en a déduit un peu vite que Fleur Pellerin, l’égérie des start-up françaises, serait ministre de plein exercice. C’est le printemps, mais la fleur n’a pas éclose et les Pigeons se sont fait pigeonner : ce sera Montebourg ! Certains déclament leur anaphore « Moi ministre du Numérique » tant il est vrai que le Numérique n’a pas l’économie pour seule limite et qu’il peut au contraire en faire faire partout … et notamment grâce à la police.

Ce rebondissement était-il prévisible grâce aux Big Data et à l’analyse prédictive ? En tout cas, le service informatique de Bercy avait envoyé aux chefs de service quelques jours avant un mel dont l’objet était :  « votre départ » … Symétriquement, Ségolène Royal fait son retour ... de Melle ;-)

Toutes ces histoires sont bien plus drôles que de compter les chars russes en Ukraine ou de chercher les débris d’un Boeing 777 dans l’océan ? Mais savez-vous que le web vous permet d’y participer aussi !

A propos de votre participation, les auteurs de l’ouvrage « Valeur(s) et Management » vous proposent de signer le « Manifeste pour plus de Valeur(s) dans la décision publique et l’entreprise » sur Change.org. Participer, c’est bien mais « agir n’est pas inutile » : qu’avez-vous fait récemment pour mettre plus de valeur(s) dans votre management ? Le 14 avril dans les locaux parisiens de Grenoble École de Management (rue du Ranelagh), ils présenteront leur projet « W.A.V.E.S. » et des démarches valeur(s) associées. Prévenez-nous et soyez avec nous … IRL (In Real Life) !

Alain Guercio et Laurent Houmeau

 

Organisation

De l'e-moi solitaire à l'émoi salutaire

Source : « L'assertivité, un procédé très puritain de robotisation des échanges » par Vincent Cespedes, sur Rue89 du 31 mars 2014

Aujourd’hui, le « moi » est chéri comme jamais. Fétichisé jusqu’au sacré, affiché jusqu’à l’obscène, omnipotent jusqu’au délire. Il peut devenir heureux, rendre service, donner un sens à la vie, changer le monde à lui tout seul et même se prendre en photo. Voilà notre fléau nouveau : l’e-narcissisme compulsif.

Le problème que pose l’hypertrophie du Moi virtuel ou iMe, c’est justement l’impossibilité de composer un Nous qui ne soit pas un agrégat hautement friable de Narcisse étanches. Un Nous de pacotille, formé de Moi-confettis, règne sur les prétendues « ambitions collectives », les fêtes footballistiques ou les « projets » entrepreneuriaux. Un « vivre ensemble » de pétition, individuellement ajustable, contrôlable et réfutable à l’envi. Un Nous perso.

Dans la novlangue de l’homo œconomicus, le concept-clé d’ « assertivité » dénote l’attitude de celui qui défend ses droits sans juger ni agresser autrui. La parole vivante et enthousiasmante se change alors en discours stratégique, fonctionnel, humainement stérile. Contrôle des effusions et bienséance des conflits : le nirvana managérial ! Défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres ? Une fiction à l’eau de rose.

Plus qu’un changement de mentalités, c’est un changement des subjectivités : « Faisons des choses ensemble, puisque nous nous aimons ». Les iMe doivent redevenir sensibles et créateurs, ouverts sur des altérités et des alternatives fécondes, des échappées belles. Le Nous à réinventer doit donc être composé de Je(ux). Un Nous de l’onde de charme, celle de la passion du partage, des rencontres et des collaborations exaltantes. Un Nous exhilare, un Nous de printemps.

On se rend compte que la marche est vraiment haute, quand on lit le sondage Ifop qui affirme qu'un cadre sur trois s'est déjà endormi en réunion et que près de neuf sur dix s'y sentent complètement inutile. C'est gros et c'est sorti le 1er avril, mais ne doit-on pas en rire jaune ?

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Pilotage

Ne dites pas à mère que je suis collaboratif, elle me croit ingénieur

Source : « L'ingénieur collaboratif, leader de demain » Alexis Kummetat sur Le Cercle des Echos du 28 mars 2014

Le propos n’est pas de disqualifier ici la formation exceptionnelle, et mondialement reconnue, des grandes écoles françaises d’ingénieurs. Les pratiques collaboratives des ingénieurs français ne sont que peu étudiées par les chercheurs et auteurs hexagonaux. Ailleurs, c’est un sujet important de préoccupation. On peut identifier trois difficultés françaises, structurantes.

À force de talent, de travail, de stress, d’abnégation, les élèves franchiront les barrières pour accéder à ces écoles d’élite. Alors, il est facile d’imaginer que ces ingénieurs ont acquis la conviction d’être les "meilleurs" : les plus brillants esprits formés à résoudre les problèmes les plus complexes. Et c’est souvent vrai. Pourtant, les problèmes les plus complexes ne trouvent pas toujours leur résolution dans des approches purement "intelligentes". Face aux humains, il faut souvent "bricoler", admettre un écart à l’idéal, une part d’incertitude. Accepter des sciences "molles". Et ça, sauf exception, l’ingénieur d’élite n’aime pas …

Dans la philosophie cartésienne, le projet est de maîtriser la Nature, d’imposer la volonté de l’homme. Comment imaginer maîtriser totalement des phénomènes dans lesquels la complexité de la matière s’enrichit des interactions humaines ? La maîtrise de systèmes complexes doit donc rechercher la fiabilité plus que le contrôle. Le facteur humain ne doit pas être perçu comme un "maillon faible", mais au contraire comme l’élément clé de la résilience des systèmes.

Les "systèmes collaboratifs" désignent exclusivement des outils informatiques permettant le partage de données, mais les pratiques collaboratives sont des flux qui se nourrissent des pratiques individuelles, volontaires et contributives. Lorsqu’il s’agit de produire dans un monde complexe, ou d’innover, l’approche "hiérarchisée" du pouvoir n’est plus adéquate. Elle est contre-productive. La question n’est pas de savoir qui, des ingénieurs, des énarques ou des commerçants, a pris le "pouvoir". Elle est de rassembler ces énergies et ces compétences, vers un même objectif. Et ceci sans se poser la question insoluble de la "gouvernance" : pour faire simple, la question de savoir qui sera le "chef". La formation d’ingénieur est une école de rigueur, de résolution de problèmes, de création de richesses. Elle est aussi ouverte sur les autres. Mais c’est évidemment plus compliqué…

Pour revenir sur Terre, Saluons quand même l''ESSEC Business School de Cergy qui vient de créer la Chaire Edgar Morin de la complexité, avec pour ambition : « Il ne suffit plus de dénoncer, il nous faut désormais énoncer » [Edgar Morin, La Voie - Fayard, 2011]. A voir en vidéo.

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Système d'information

Les TIC et l'éthique

Source : « Éthique et Numérique, quels enjeux pour l'entreprise ? », colloque du CIGREF sur Questionner-le-Numérique.org du 2 avril 2014

La transformation numérique n’est pas le simple déploiement de technologies nouvelles, mais un mouvement de fond qui impacte la nature-même de nos activités et la culture de nos collaborateurs… La dimension éthique est souvent évoquée : protection des données personnelles, connexion permanente, surveillance électronique, respect de la vie privée, droit à l’oubli… L’éthique est bien plus qu’un garde-fou : elle est au cœur même de la stratégie des entreprises et sa place se trouve notoirement amplifiée avec l’usage des technologies du numérique.

Elles impactent les compétences des collaborateurs et induisent un nouveau type de leadership entrepreneurial. L’éthique, tout comme la Culture numérique, exige une vision, un dessein, une ambition qui se concrétise dans une orientation. Questionner le numérique devient une exigence et une responsabilité managériales. Penser la transition numérique de nos organisations signifie harmoniser vitesse, innovation et efficacité collective ; concilier les impératifs d’efficacité économique avec le souci des valeurs et des finalités ; mobiliser les valeurs d’engagement, de coopération et de confiance.

Les caractéristiques du numérique forment une ouverture radicale sur le monde et ouvrent un champ de possibles infini. Ceci peut faire émerger le meilleur comme le pire. C’est bien parce que le numérique est un phénomène culturel voire anthropologique, qu’il crée de nouveaux comportements, de nouvelles normes sociales, de nouvelles manières de voir le monde, qu’on a besoin de réifier des systèmes de valeurs de droit ou d’éthique.

Et si voulez savoir comment Google protège les données personnelles dans le cas d'une enquête criminelle et grâce au quatrième amendement des États-Unis, c'est un jeu d'enfant. Et si voulez savoir comment les ingénieurs italiens cherchent du travail après un licenciement, c'est sur eBay ?!

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Qualité

La qualité des relations vu par Spike Jonze dans son film « HER »

Source : « Simulateur d'amour ? » par Daniel Bougnoux, sur son blog de La Croix le 28 mars 2014

Cet écrivain public, peu doué pour l’amour mais capable de trouver à l’intention des autres des mots touchants, est en train de rompre avec sa femme quand il rencontre, ou plutôt achète, un « système d’exploitation » inédit.  Baptisé Samantha, ce nouveau logiciel révèle un potentiel troublant de présence et d’incarnation. Samantha apprend le monde de Theodore et se révèle affectueuse, secourable, indispensable : c’est sa voix qu’il capte avant de s’endormir, et c’est elle qui l’escorte partout à travers le boitier rangé dans sa poche et qu’il consulte avidement.

Est-il bien réaliste de tomber amoureux de son ordinateur ? L’envoûtante présence de Samantha semble en effet sans limite ; elle ne se contente pas de trier les mails de Theodore ou de tenir son agenda … Quel degré de présence exige l’amour ? Quel autre se tient ou non derrière la relation ? Samantha très sagement délie Theodore de son fantasme en lui signifiant la fin de son apprentissage … à elle.

Cette école des amants aura joué un peu le rôle des simulateurs de vol pour les pilotes d’avion : apprendre sans trop de dégâts les pièges et les méfaits d’une relation fertile en malheurs. C’est un peu à quoi s’emploient avec succès la littérature et notamment la lecture des bons romans, qui - s’ils peuvent stimuler les passions - servent aussi à nous rendre moins naïfs, ou meilleurs juges de nos emportements.

Nous sommes donc en présence d'un film dont un des personnages principaux est la voix synthétique d'un système d'exploitation (de qui ?), et qui nous incite à lire des romans pour savoir mieux vivre dans la vraie vie … N'est-ce pas trop difficile à concevoir pour la majorité des ingénieurs français ! ;-)

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Conduite du changement

Antisocial, pour ne pas perdre son sang-froid

Source : « Après les réseaux sociaux, le réseau anti-social » par Anthony Morel sur BFMTV.com du 25 mars 2014

Un collègue pénible, une ex un peu trop collante... Pour éviter les rencontres embarrassantes, il y a une application pour ça ! Cloak prend un contrepied intéressant : utiliser les données de localisation laissées par vos amis sur les réseaux sociaux pour mieux les éviter. Une photo publiée il y a dix minutes depuis un restaurant des Champs Élysées, et vous savez immédiatement quel quartier éviter.

Cette application mobile vous permet d'esquiver toute rencontre non souhaitée. Votre smartphone indique une carte, criblée de points qui représentent les contacts à éviter. Vous pouvez même choisir une distance de sécurité. Si l'intrus s'approche un peu trop, vous recevez une alerte.

A l'ère du naturisme numérique, une utilisation des réseaux sociaux à contre-courant, non plus pour se connecter mais bien pour se déconnecter. Après les réseaux sociaux, un réseau anti-social.

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