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EN 5 LIGNES : lettre d'information sur le management par processus

Episode 11
Plus de la même chose ?

Février 2008

Edito

Que nos amis de la Société Générale ne nous en veulent pas. Il nous parait déplacé - contrairement à certains confrères - de vouloir profiter de leurs malheurs pour relancer le marché de la procédure et du contrôle opérationnel. C'est-à-dire « plus de la même chose » …

Néanmoins, nous n’avons pu échapper à l’actualité. Elle interpelle notamment le monde de l’organisation et des systèmes d’information. Cela pourrait arriver ailleurs. Cela arrive certainement, mais avec un impact moindre.

Merci de nous donner à chacun l’occasion de réfléchir différemment …

Edito

Que nos amis de la Société Générale ne nous en veulent pas. Il nous parait déplacé - contrairement à certains confrères - de vouloir profiter de leurs malheurs pour relancer le marché de la procédure et du contrôle opérationnel. C'est-à-dire « plus de la même chose » …

Néanmoins, nous n’avons pu échapper à l’actualité. Elle interpelle notamment le monde de l’organisation et des systèmes d’information. Cela pourrait arriver ailleurs. Cela arrive certainement, mais avec un impact moindre.

Merci de nous donner à chacun l’occasion de réfléchir différemment …

Alain Guercio et Laurent Houmeau

 

Organisation

Si vos nouveaux embauchés vous trouvent ringard, désorganisez-vous !

Source : « L’essor des réseaux sociaux professionnels : faire front ou faire fi » Documental.com et Conférence de l’Ecole de Paris du Management d’Eric Abrahamson sur son livre : « Un peu de désordre = beaucoup de profit(s)» éd. Flammarion 2008

Le désordre n'est pas une tare ! Les entreprises sont confrontées aux désordres des marchés, … etc. Face à cet envahissement, nous nous angoissons et culpabilisons et, pour y remédier, nous ne rêvons que de ranger, classer, planifier. Et si les systèmes modérément désorganisés se révélaient souvent plus adaptés, plus résistants, plus efficaces que s'ils étaient soumis à une organisation stricte. L'ordre peut se payer au prix fort, nuire à la créativité, voire même à l'efficacité : organiser un bon désordre pourrait nous permettre de mieux vivre et de mieux gérer.

Pour commencer, pourquoi ne pas utiliser les réseaux sociaux (genre : Facebook, Viadeo, …) dans le cadre professionnel ? Est-ce aller trop vite en besogne que d’y voir l’avenir du travail collaboratif ? Mais parle-ton finalement de la même chose ? Parmi les entreprises qui y ont réfléchi, on distingue trois populations : les « oui, pourquoi pas », les « oui, mais sous contrôle », les « non, trop dangereux ».

L’argument principal de cette dernière ressemble à ce qu’on avait opposé à la messagerie électronique et à Internet au bureau : cela peut prendre beaucoup de temps et cette improductivité est incontrôlable. Comme si les réunions improductives n’existaient pas …

Dans les réseaux sociaux, la probabilité que votre demande atteigne son objectif dépend de la confiance qui vous unit à vos contacts. Ce ne sont pas les outils qui tirent la collaboration : faut-il mettre le social au cœur de son processus ? Modifier les outils et habitudes de travail est un chantier important qu’il est essentiel d’entamer avant que les salariés de demain ne fuient votre entreprise, car ils la trouveront trop ringarde.

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Pilotage

Libérez vos analystes financiers ! Libérez vos analystes financiers !

Source : « Gestion de la performance : en théorie, en pratique et en remplacement des méthodes classiques» Interview de David Axson, conseiller au Cognos Innovation Center par John Blackmore de Cognos Inc … octobre 07

Le monde des affaires des cinq dernières années a été marqué par l'instabilité et l'incertitude. Tous les regards se sont alors braqués sur les processus traditionnels de planification, d'élaboration budgétaire et de prévision et beaucoup de managers arrivent à la conclusion qu'ils sont obsolètes. La technologie ne peut plus être brandie comme une excuse. C'est notre faute si nous ne l'exploitons pas pleinement.

Ce qui compte avant tout, c'est planifier ce qui est pertinent et important. Trop d'entreprises ont des postes pour le loyer, la papeterie et les autres fournitures de bureau. Mais où sont les postes correspondant aux sommes qui seront engagées pour attirer de nouveaux clients ou retenir des collaborateurs talentueux ? Nous devons donc d'abord nous assurer que nous planifions ce qui est important, et pas ce que les comptables jugent important.

Aussi, il faut libérer nos analystes financiers. Il y a 20 ans, nous leur avons donné cet outil qu'est le tableur. Nous pouvons découper et redécouper à loisir des données en tranches et en dés mais nous sommes devenus des esclaves de nos cubes de données. Le dialogue, la découverte et le débat, essentiels au développement d'une perception riche et nuancée, n'existent plus. Nous devons donc introduire des changements au niveau des compétences si nous voulons aider nos employés à réussir.

Les budgets annuels statiques, les plans financiers sur cinq ans et les prévisions trimestrielles rigides deviennent obsolètes le jour même de leur création. Et ce qui est absurde, c'est qu'une entreprise puisse créer son budget pour l'année prochaine ! La seule certitude, c'est que le plan sera faux. La clé, c'est d'identifier très vite quand il le sera afin de redresser la situation ou à l'inverse de saisir l'opportunité qui se présente.

Nous ne pouvons pas incriminer le processus, l'information, les systèmes, la technologie ou les outils analytiques. Pour moi, le secret d'une bonne gestion de la performance : cerner la stupidité du management.

Certainement, mais … comment lui dire ?!

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Système d'information

Banque cherche trader ne connaissant pas Excel

Source : « Société générale : Jérôme Kerviel aurait profité des défaillances de la politique de sécurité informatique » dans inforisque.info du 29 janvier 2008

Si l'on ignore encore tout dans le détail, on sait que certaines informations diffusées dans les premières heures sont inexactes. En particulier celle le présentant le trader comme « un petit génie de l'informatique ». Un ancien collègue le présente comme un excellent développeur de macros sur Excel, il était capable de concevoir des outils informatiques pour "chaîner" des titres en masse dans plusieurs applications.

Quand aux codes informatiques, identifiants et mots de passe lui donnant un accès privilégié à certaines parties du système d'information, l'homme les a obtenus entre 2000 et 2005 à l'époque où il travaillait au middle-office. Réponse de la Banque de France : « Nous allons probablement renforcer la très stricte séparation entre le front office et le middle et le back office » …

Pendant les travaux (investissements, règlementaires, procédures, audits) les « affaires » continuent … N’est-ce pas un problème culturel des managers face à la complexité des organisations et de l’informatique ? Tout le monde sait çà : à quoi bon mettre une alarme sur une voiture si on y laisse les clés avec la porte ouverte et le moteur qui tourne … et si en plus, vous êtes dans un quartier sensible ! Tous nos vœux au nouveau site Grand Public du Gouvernement sur la sécurité informatique dont le premier des commandements concerne … les mots de passe de qualité  ;-)

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Qualité

Qui a peur des indicateurs de développement durable ?

Source : Empreinte écologique, une publication du WWF-France et de T. Thouvenot

Les conclusions du Groupe 6 du Grenelle de l’Environnement sont claires : il est fondamental pour la France de mettre en œuvre des indicateurs nationaux de développement durable. Le choix de ces indicateurs n’est pas neutre. L’Institut International du Développement Durable recensait ainsi 300 indicateurs en 2003 ! Ce dossier spécial fait le point : chaque outil, empreinte écologique comprise, a ses atouts et ses faiblesses (mais le PIB aussi, et non des moindres !) et se prête ou non à certains usages.

Particulièrement en matière d’aide aux décisions managériales liées à l'environnement, quatre indicateurs sont bien adaptés à l’usage : l’empreinte écologique, l’énergie/bilan carbone, l’analyse du cycle de vie, l’éco-indicateur 99.

L’empreinte écologique mesure la surface biologiquement productive nécessaire pour produire les ressources consommées et absorber les déchets produits. Cette surface est comparée à la surface productive effectivement disponible (biocapacité), ce qui permet d’estimer si les limites naturelles sont dépassées ou non. En France, le Bilan Carbone® permet à une entreprise ou un organisme public de comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par leurs activités.

L’ACV permet de quantifier les impacts d’un « produit » (bien, service ou procédé), depuis l’extraction des matières premières qui le composent jusqu’à son élimination en passant par sa distribution et son usage (analyse « du berceau à la tombe »). Les flux de matières et d’énergies entrants et sortants sont inventoriés et on évalue leur contribution aux divers impacts environnementaux étudiés. Dérivé de l’ACV, l’éco-indicateur 99 se focalise sur les dommages, en les groupant en trois catégories : dommages sur la santé humaine / la qualité des écosystèmes / les ressources. La lecture des résultats est aussi plus accessible.

Sur un plan moins « business », nous vous recommandons de jeter un coup d’œil à la carte du monde, établie par le Happy Planet Index (présentée en page 11 du rapport).

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Conduite du changement

Encore une histoire de cordonnier ?

Source : « DRH : leurs priorités, leurs moyens d'action » dans le Journal du Net du 19 septembre 2007

D'après les 1.000 responsables RH interrogés par l'Apec, les problématiques prioritaires des politiques de ressources humaines sont l'optimisation de l'organisation ou de la productivité, la fidélisation des salariés et l'amélioration du climat social. Renforcer les compétences internes est jugé tout aussi essentiel. Quoique en réalité, c'est l'ensemble des aspects de la gestion des ressources humaines qui est jugé primordial, puisque les trois quarts des sujets sont jugés à plus de 65 % "très" ou "plutôt" prioritaires.

Au deuxième rang arrivent l'anticipation des besoins en emploi et l'amélioration de l'image de l'entreprise auprès des candidats, de même que la remise en cause des pratiques RH. En revanche, impliquer le management dans la GRH, recruter de nouveaux profils et refondre les politiques de rémunération sont en queue des préoccupations.

Pour améliorer leur gestion des ressources humaines, les entreprises s'appuient pour l'instant beaucoup sur les outils que sont l'informatisation et la formation. Dans 61% des cas, les formations au management d'équipe ont pour objectif de développer les compétences en GRH.

Pour pousser plus avant, les responsables RH pense à l'amélioration de la communication RH en interne comme en externe. Estimant qu'ayant accompli le nécessaire, ils devaient désormais s'attacher à le faire savoir.

Donc :

  1. tout est prioritaire !
  2. si le recrutement de nouveaux profils n'est pas une préoccupation, le recrutement d'anciens profils l'est peut-être,
  3. vive la communication ! pour la GRH, on verra plus tard.

Il nous semble qu’au lieu de répondre à des enquêtes, il y en a certains qui feraient mieux de se remettre en cause avant qu’un autre le fasse pour eux …

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