Interrogés
par Cegos, 245 directeurs des ressources humaines pointent le poids croissant
des contraintes administratives et réglementaires. Entre le travail de mise en
conformité en regard des diverses lois (Formation, Rebsamen, Travail etc.) et la
négociation des accords d’entreprises, ils semblent regretter ce rôle d’expert
technique et juridique. « Alors qu’ils se disaient d’abord motivés par le
développement des talents et l’accompagnement du changement, ils consacrent
assez peu de temps à la création de valeur et à la réflexion stratégique »,
constate Virginie Loye, responsable des formations RH et droit social de la
Cegos. (…)
Quel
que soit l’acte managérial, ces cadres dirigeants travaillent de plus en plus
dans l’urgence, contraints d’éteindre des « incendies » (conflits avec les
managers, incompréhensions avec les organisations syndicales, problèmes de
process etc.) avec des marges de manœuvre qui tendent à s’amenuiser selon 64 %
des répondants. La grande majorité évoquent la gestion de réorganisations
incessantes « alors même qu’ils manquent d’information sur la stratégie de
l’entreprise » (…)
Si
les salariés attendent de leur DRH un sens du relationnel, de l’écoute, de la
rigueur morale et le respect des engagements _regrettant le gestionnaire de processus_
les DRH souhaiteraient pouvoir exprimer leur vision stratégique, leurs talents
de négociateur et de médiateur. Ils ne se rêvent pas des hommes de proximité
alors qu’ils sont attendus sur ce terrain.