L'entreprise ne sera jamais
seulement "horizontale". Les verticalités, les hiérarchies formelles,
les silos sont essentiels. Mais toutes ces verticalités sont désormais
poreuses, transparentes, ouvertes et permettent à chacun de savoir qui est qui,
qui sait quoi et d'approcher les autres plus directement, sans avoir à subir
les coûts de transaction qu'imposaient des verticalités étanches. De fait, le
numérique plaiderait plutôt pour l'entreprise « latérale ».
Les opportunités qui émergent
sont des évolutions du "business model" avec des changements de
position dans la chaîne de valeur, la suppression des intermédiaires ou au
contraire la création de valeur par l'intermédiation. Quelqu'un capable de bien
qualifier l'information devient une ressource de valeur.
Dans cet écosystème, le manager a-t-il encore un rôle à jouer ? Plus que
jamais ! Le numérique, c'est le management de la confiance. Induire sans
prescrire, orienter sans programmer, piloter sans enfermer, voici les nouveaux
drivers. Son rôle est bien sûr diminué dans le sens où il est moins qu'avant
courroie de transmission, d'autorité ou de savoir. Sa nouvelle position est d'apporter
du coaching, de la réflexion et de l'analyse, souligne Dominique Turcq,
l'inventeur du concept de « management augmenté ».