Ai-je à la fin de la journée
la mauvaise fatigue du travail « inutile » ou la bonne fatigue du travail dont
j'ai perçu le sens ? Car le non sens a un coût : absentéisme actif et passif,
diminution de la rentabilité, baisse de la qualité du service rendu au client,
scandales, rumeurs, capital image détérioré. Mais le sens, ça se trouve où ?
Cela se fabrique comment ?
Il y a dans le concept même
de processus l’idée du sens, au nom de quoi est nécessaire la Coopération
inter-métiers. Cette coopération est mise à mal par le Conflit inévitable
qu’éprouve le collaborateur entre les objectifs « sécurisés » de son entité et
la prise de risque que constitue la discussion avec l’Autre : il faut oser
entrer en territoire inconnu, négocier, accepter de confronter les idées, de
perdre un peu pour coopérer.
Bien souvent, la balance pèse du côté de la sécurité : « parle toujours,
je fais comme d’habitude, … ». Cette forme de bureaucratie du travail, qui met
en veille l’énergie des processus et des individus, crée la nécessité du
Changement. En marche pour améliorer sans cesse l’existant, les processus
m’ouvrent un espace de liberté nouveau nécessaire à l’innovation. J’existe
parce que je fais et parce que je peux « jouer » en étant Créatif.